L’électrochimiothérapie en médecine vétérinaire

L’électrochimiothérapie (ECT) est utilisée en médecine vétérinaire dans le monde entier. En 2015, plus de 4 000 animaux ont été traités avec l’ECT.

Quand l’ECT est-elle utilisée ?

  • Traitement des tumeurs superficielles
  • Traitement adjuvant pour enlever des micrométastases occultes
  • Traitement adjuvant pour empêcher une récurrence locale si l’ablation est partielle
  • Traitement néoadjuvant pour faciliter l’exérèse chirurgicale
  • Traitement palliatif pour améliorer la qualité de vie de l’animal

L’ECT est indiquée :

En médecine vétérinaire, le même protocole que celui utilisé en médecine humaine est employé (injections de chimiothérapie, application des impulsions électriques, etc.). Cependant, une anesthésie générale est obligatoire pour les animaux.

Les animaux peuvent développer des effets secondaires locaux, tels qu’un œdème ou de la nécrose, et nécessitent des visites de suivi toutes les deux semaines pendant la période de guérison.

En revanche, la nécrose ne provoque pas de grattage contrairement à une plaie infectée, et les animaux traités par électrochimiothérapie ne montrent pas d’altération dans leurs conditions générales. Un tissu cicatriciel sain remplace peu à peu la lésion tumorale. Cette guérison par seconde intention peut durer plusieurs semaines.

L’ECT peut être utilisée seule, en une ou plusieurs séances.

Ce traitement peut également être utilisé en tant que thérapie adjuvante. En plus d’une chirurgie ou d’une radiothérapie, l’efficacité de l’ECT est maintenue car le taux de prolifération des cellules est élevé dans ces cas-là. Il n’y a donc aucun risque de guérison ralentie.

Des résultats remarquables

L’électrochimiothérapie en médecine vétérinaire est décrite dans une soixantaine de publications, pour le traitement des sarcoïdes, mélanomes, fibrosarcomes, mastocytomes, sarcomes des tissus mous, tumeurs périanales, … Quelques exemples :

> Pour des sarcoïdes équins, un taux de non récurrence de 99,5% à 4 ans est obtenu (Tamzali, 2011).

> Pour des carcinomes épidermoïdes félins, une réponse complète de 87,5% est obtenue (Tozon, 2014).

> Dans le cas de tumeurs périanales, un taux sans récurrence de 87,9% pour des chiens est atteint (Tozon, 2010).

Avantages

  • Facile d’utilisation : selon le rapport ESOPE, les taux de succès ne varient pas d’un hôpital à l’autre
  • Réduction des doses d’agent anticancéreux : les effets secondaires et les risques liés à la chimiothérapie sont largement réduits ou absents
  • Traitement réitérable : en moyenne, trois séances sont nécessaires pour une lésion de 5cm, en fonction de la taille originelle de la tumeur et la réponse au traitement, sans seuil de toxicité
  • Sélectivité des cellules tumorales : le tissu sain reste intact
  • Traitement rapide : en moyenne 20 minutes, une hospitalisation n’est pas nécessaire
  • Bien toléré : des réactions locales peuvent arriver et sont contrôlées par les AINS
  • Le prix du traitement est raisonnable. Les frais de traitements dans les hôpitaux sont considérés comme très concurrentiels.

Etudes de cas : les sarcoïdes chez les chevaux

Photo : Dr. Fabien RELAVE DVM, DACVS, DECVS – Clinique Equine de Conques, Saint Aubin de Branne, FRANCE

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